Selon le propre conseiller du Président Poutine, la Russie est en train de mettre en danger sa propre croissance économique en s'écartant de la voie des réformes libérales et en prenant le chemin d'un interventionnisme croissant de l'Etat.
Dans une interview donnée au Financial Times, Illarionov a déclaré que le niveau exceptionnellement élevé des cours du pétrôle masquait les effets négatifs de la politique économique adoptée par le gouvernement ces trois dernières années.
Selon les calculs d'Illarionov, les prix du pétrôle ont apporté 9,2% de croissance du PIB. Or celui-ci ne s'est accru que de 1,9%, car les facteurs intérieurs l'ont freiné de 1,9%. "Si les prix du pétrôle étaient restés stables, nous aurions enregistré une croissance négative", a dit Illarionov.
La qualité de la politique économique s'est dégradée, affirme le conseiller du Président. Depuis 2001, elle joue un rôle néfaste dans le développement du pays.
Il a également critiqué le gouvernement pour l'escalade du conflit autour de la compagnie Ioukos, et il a averti que les conséquences pour la compagnie seront "terribles".
"L'affaire Ioukos suit une logique particulière (sic!). Il est difficile aujourd'hui d'imaginer une force politique dans le monde qui soit capable d'arrêter ce processus".
"A présent, a-t-il expliqué, les hommes d'affaire russes ont peur d'attirer involontairement sur eux l'attention du pouvoir. Depuis octobre dernier (date de l'arrestation de Khodorkovski N.d R.), l'affaire a pris une tournure très sérieuse. C'est l'une des questions les plus graves dont on parle en ce moment dans les cercles d'affaire, et même après la discussion, on peut lire dans leurs yeux ce qu'ils en pensent"
L'article du Financial Times est disponible dans son intégralité
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