Des écologistes et les avocats de Mikhaïl Khodorkovski, ex-magnat du pétrole russe condamné à huit ans de prison pour fraude fiscale, dénoncent son emprisonnement dans la région de Tchita, une région fortement radioactive où l'espérance de vie serait de 42 ans.
L 'ex-magnat du pétrole russe condamné à huit ans de prison pour fraude fiscale, Mikhaïl Khodorkovski, serait incarcéré dans un camp de détention Sibérie situé dans un une zone à risque radioactif, ont affirmé lundi 24 octobre des écologistes et les avocats de l'homme d'affaires.
Le lieu de détention de Mikhaïl Khodorkovski serait en effet le camp IaG 14/10, situé près de la ville de Krasnokamensk, dans la région de Tchita, où se trouve l'une des plus grandes mines d'uranium, qui accumule 28% des réserves du pays.
Espérance de vie de 42 ans"Krasnokamensk est inclue dans le registre national des localités où le niveau des radiations est élevé" et "l'espérance de vie y est en moyenne de 42 ans", a affirmé le centre de presse des avocats de M. Khodorkovski.
"Même si les mines d'uranium sont situées à 15 km du camp de détention IaG 14/10, ses détenus sont menacés" par les vapeurs radioactives qui se dégagent des mines et peuvent notamment "provoquer des cancers des voies respiratoires", a relevé l'organisation écologiste russe Ekozachtchita (Défense écologique), dans un communiqué.
"L'extraction d'uranium donne un grand nombre de déchets radioactifs liquides qui s'échappent dans les eaux souterraines et sont difficiles à contrôler", a souligné estimé Vladimir Sliviak, co-président d'Ekozachtchita (Défense écologique).
DémentiDe leur côté, les autorités locales affirment que le niveau des radiations à Krasnokamensk ne dépassait pas la norme.
"Les affirmations sur un excès des radiations dans la ville de Krasnokamensk et le centre de détention à cause de la proximité des mines de Priargoun sont erronées", a affirmé un inspecteur de l'administration locale, Oleg Chevtchenko, cité par l'agence Interfax.
Selon Oleg Chevtchenko, les détenus qui purgent leur peines dans la région ne travaillent pas dans ces mines.
"Le nombre de cancers chez les habitants de la région a été multiplié par 5 après le lancement de l'extraction de l'uranium" dans les années 60, affirme cependant Ekozachtchita qui appelle les autorités à "stopper l'extraction d'uranium près de Krasnokamensk".
Le Nouvel Obs, 25.10.2005
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Ben voyons. Si le niveau de radiations est normal, on se demande pourquoi les autorités sont en train d'évacuer tout un quartier de la ville... Ou bien les poussières radioactives font tout un détour pour éviter le camp, comme naguère certain nuage de Tchenobyl...?