« Yukos est toujours une compagnie pétrolière importante, mais probablement plus pour longtemps », estime The Economist. Ecrasée sous les taxes et avec son patron dans un camp de travail en Sibérie, Yukos continuait de payer ses dettes à l’Etat – son action s’était même redressée –, quand une nouvelle amende est tombée sur la société, portant le redressement total à 31 milliards de dollars. Enfin, un groupe de banques occidentales, mené par la Société générale, a demandé la mise en faillite du pétrolier qui leur doit 482 millions de dollars. Sous la pression de Rossneft, les dirigeants du groupe qui sont restés en Russie se sont dressés contre les dirigeants qui essaient de gérer l’entreprise depuis Londres. La démarche des banques à ce moment précis n’est pas très catholique estime l’hebdomadaire qui rappelle que celles-ci ont tout intérêt à être dans les petits papiers du Kremlin et de Rosneft qui prévoit cette année une importante introduction en bourse. Lors de la réunion du G8 qui doit se tenir à Saint Petersbourg en juillet, Poutine pourra dire à ses invités que ce sont les banques étrangères qui ont enterré l’ancien géant du pétrole.
Daniel KRAJKA