16.11.04
MOSCOU, 16 novembre - RIA-Novosti. Le conseil des directeurs de la compagnie pétrolière Yukos n'a pas l'intention de recommander à ses actionnaires de déposer le bilan, a annoncé au cours d'une conférence de presse mardi le directeur général de la société, Steven Theede.
"Nous avons déjà tenu plusieurs réunions et nous n'avons pas recommandé une faillite, nous avons l'intention de poursuivre notre travail", a-t-il expliqué.
Steven Theede a rappelé qu'il y a quelques jours, le ministre russe de l'Industrie et de l'Energie, Viktor Khristenko, avait dit que Yukos est l'entreprise pilote dans la production pétrolière du pays.
"Je pense que nous devons nous en tenir à ces positions. Nous poursuivrons la gestion de la société même dans une situation de crise. Nous tenterons de trouver une issue à la situation qui s'est créée dans nos relations avec le gouvernement", a expliqué le directeur général de Yukos.
Comme l'a expliqué lors d'une conférence de presse télévisée le directeur financier de la société pétrolière, Bruce Misamor, Yukos avait versé à ce jour, à titre de remboursement de ses arriérés d'impôt qui se montent à 17 milliards de dollars au total, 3,9 milliards de dollars.
(Lu sur le site de l' Agence Novosti le 16.11.2004)
Derniers développements
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L'arrestation du PDG de la compagnie pétrolière russe
YUKOS Mikhail Khodorkovsky marque un tournant important dans l'histoire
de la Russie contemporaine. Incarcéré le 25 octobre 2003,
il a été condamné à l'issue d'un
procès inquisitorial à huit ans de camp de travail.
M. Khodorkovsky durant son procès
Son directeur financier, Platon Lebedev, a reçu la même peine.
La dureté de ce traitement, disproportionnée par rapport aux faits qui leur sont
reprochés, laisse supposer des motifs politiques dans l'affaire
YUKOS : Mikhail Khodorkovsky est en effet connu pour ses convictions
libérales et pour le soutien financier qu'il a apporté
aux partis d'opposition lors des dernières élections. Parallèlement, la
compagnie YUKOS dont il était également le principal
actionnaire a été soumise à des redressements
fiscaux successifs toujours plus exorbitants, qui ont servi de
prétexte à confiscation de la plupart des actifs de
la société. Pour tenter de pallier un
certain déficit d'information en langue française, je me
propose de donner - dans la mesure de mon temps disponible - une
couverture au jour le jour de ce qui est perçu en Russie comme
"le procès du siècle".
L'Observatrice
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