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14.6.05

Déclaration de Mikhail Khodorkovski à l'issue du procès, le 31 mai 2005

Désolée du retard avec lequel je publie ma traduction de la déclaration de Mikhail Khodorkovski.
J'ai antidaté cette entrée afin qu'elle reste en tête de ce blog un certain temps.
Elle en vaut la peine.
L'Observatrice


Malgré l’absence évidente d’indices de ma culpabilité, malgré les nombreuses preuves indiquant au contraire que je n’ai rien à voir avec quelque délit que ce soit, le tribunal a décidé de m’envoyer dans les camps.

Je n’ai pas l’intention de critiquer sévèrement Mme le Juge Irina Kolesnikova. J’imagine aisément quelles pressions elle a dû subir de la part de ceux qui sont à l’origine de « l’affaire Ioukos » lorsqu’elle rédigeait ce verdict. Des dizaines de hauts fonctionnaires, ou même simplement d’intermédiaires intéressés dans l’affaire, étaient prêts à offrir n’importe quelle somme au tribunal pour m’expédier à coup sûr en Sibérie.
Mais ce n’est pas Madame Kolesnikova le problème. Le problème est que le pouvoir judiciaire en Russie s’est transformé en simple accessoire, en instrument docile de l’exécutif. Où plus exactement, non pas en instrument de l’exécutif, mais en agent de défense des intérêts de quelques clans économiques quasi maffieux.

Aujourd’hui, des millions de nos concitoyens ont compris que malgré les déclarations des dirigeants du pays sur la nécessité de renforcer la Justice, il n’y a rien à espérer de ce côté là. C’est la honte et le malheur de notre pays.

Je ne me reconnais pas coupable et j’estime que mon innocence est prouvée. C’est pourquoi je vais faire appel du verdict prononcé aujourd’hui contre moi. C’est pour moi une question de principe que d’obtenir la vérité et la justice dans mon propre pays.

Je sais que l’issue de mon procès s’est décidée au Kremlin. Certains dans l’entourage du président ont insisté sur le fait que seul un non-lieu pouvait rendre au pouvoir la confiance de la société. D’autres ont fait valoir qu’il fallait me « mettre à l’ombre » pour longtemps afin de m’ôter le goût de la vie, de la liberté et de la lutte.
Je veux remercier les premiers et signaler aux seconds qu’ils ont manqué leur but.
Il ne leur est pas donné de comprendre que la liberté est un état intérieur de l’homme. Mes ennemis, qui voient dans leurs cauchemars un Khodorkovski assoiffé de vengeance, se sont condamnés eux-mêmes à trembler toute leur vie durant sur les actifs confisqués de Ioukos. Ce sont eux qui ne sont pas libres dans leur fort intérieur. Leur existence misérable, voilà la véritable prison.

Quant à moi, j’ai pleinement le droit de dire ce que je pense et d’agir comme bon me semble, sans faire superviser mes projets par un quelconque tuteur.
Aussi mon lieu de vie à partir d’aujourd’hui – c’est le territoire de la liberté. Les prisonniers, ce sont ceux qui restent les esclaves du système, ceux qui sont contraints de s’humilier, de mentir, de faire semblant afin de conserver leurs revenus et leur place dans cette peu recommandable société.

Je vais continuer à m’occuper de projets d’intérêt public, j’ai l’intention de créer un certain nombre d’organisations philanthropiques, et en particulier un fond de soutien à la poésie russe, à la philosophie russe, ainsi qu’une Ligue d’aide aux détenus. Je continue à prendre une part active aux programmes de « Russie Ouverte »* . Prochainement je tiendrai une conférence de presse à distance, lors de laquelle je rendrai compte des premiers pas accomplis. Ce sera le premier exemple de conférence de presse en prison de la période post-soviétique.
Je ne dispose plus de moyens financiers considérables, mais il y a revanche de nombreuses personnes disposées à financer des programmes placés sous ma direction.

Je veux remercier chaleureusement tous ceux qui sont présents aujourd’hui dans cette salle et autour du tribunal, tous ceux qui m’ont soutenu durant ces dix-huit mois. Vous êtes les gens honnêtes et courageux de Russie.
Je déclare en toute responsabilité que vous pourrez toujours compter sur moi. Bien qu’il ne me reste plus de grandes richesses, ensemble nous pouvons faire beaucoup.

Je veux exprimer ma reconnaissance toute particulière aux dizaines de milliers de simples habitants de Russie, de différentes régions, qui m’ont soutenu par leurs lettres. Depuis ma prison j’ai pu me rendre compte une fois de plus que le peuple russe n’est pas un troupeau obéissant d’imbéciles, comme semblent le croire certains idéologues proches du pouvoir. Mais un peuple épris de justice et d’honneur.

Je vais travailler avec ceux qui veulent et peuvent parler ouvertement du pays, du peuple, de notre présent et de notre avenir commun. Je vais me battre pour la liberté – la mienne, celle de Platon Lebedev, de mes autres amis, de toute la Russie. Et surtout – des générations suivantes, de ceux à qui appartiendra notre pays dans quelques années. Mon destin doit être pour eux une leçon et un exemple.

Merci à ma famille. Elle a été et reste mon appui maintenant et pour toujours. Cela prendra peut-être de nombreuses années, mais je sortirai un jour de derrière les barbelés et je rentrerai à la maison. J’en suis sûr comme je n’ai jamais été sûr de quelque chose dans ma vie.

Même si des années de prison m’attendent, j’éprouve tout de même un immense soulagement. Il n’y a désormais plus rien dans ma vie de superflu, de fortuit, de superficiel. L’avenir me paraît lumineux, et pur l’air de la Russie future.

J’ai perdu ma place dans le club des oligarques, mais j’ai gagné un nombre immense d’amis fidèles et dévoués. J’ai retrouvé le sentiment d’unité avec mon pays. Je suis à présent avec mon peuple, et nous allons supporter et vaincre ensemble.

Ne désespérez pas. La vérité finit toujours par triompher. Tôt ou tard.
____________
*ONG crée en 2000 et financée par Mikhail Khodorkovski , travaillant dans le domaine de l’éducation et des droits de l’homme.
Publié à 00:17 Edit
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Khodorkovski est une ordure. D'accord qu'il est victime d'un procès politique mais .. si on tenait compte de ses agissements contre son pays il faut le condamner à la peine de mort. Je suis résolument hostile à la peine de mort. je pense que les meurtriers en série sont des malades qu'il faut soigner et non tuer. Mais dans le cas d'une ordure comme Khodorkovski ou n'importe quel oligarque russe, je suis pour l'exception.

D'accord donc qu'il y a des gens dangereux comme lui en liberté mais
je vais dire comme un russe: je ne vais pas pleurer son sort. Qu'il aille au diable
# publié par Anonymous Anonyme : 11:53 PM  

De quels agissements parlez-vous? Que savez vous du dossier? Pour parler de meurtrier en série, c'est vous qui avez besoin d'être soigné, vous devez confondre avec quelqu'un d'autre...
# publié par Blogger L'Observatrice : 11:57 AM  

Si vous n'êtes pas au courant de ce que les oligarques ont fait de la Russie alors taisez-vous SVP et n'insultez pas toute une nation. Je me demande qui n'y connaît pas grand-chose. Je m'interroge sur vos motivations pour le défendre car je ne vois pas qui pourrait défendre cette ordure à part les néocons juifs de l'entourage de Bush qui lui ont gonflé la tête au point de vouloir faire la loi en Russie.. sa loi sur le dos de l'exécutif et le pays. Il croyait être hyper protégé par ces néocons américains. Erreur fatale qui lui a coûté cher. Il aurait pu tout simplement s'enrichir sur le dos du peuple et s'éloigner de la politique en respect de l'accord fait entre Eltsine et ces oligarques criminels mais il a fallu qu'il fasse le con et rompre unilatéralement cet accord..
# publié par Anonymous Anonyme : 9:34 PM  

Je ne vois pas ce qui peut vous faire penser que "j'insulte toute une nation". Rien de tel ni chez moi, ni dans les propos de Mikhail Khodorkovski. On sent au contraire de nets relents d'antisémistisme dans vos paroles, qui par ailleurs suintent la haine et la démagogie. Et puisque vous posez la question, c'est justement ne pas laisser passer ce genre de discours subventionné par Poutine et ses amis que je tiens ce blog. A par de vagues accusations vous n'avez rien d'autre à dire? Je connais cette période de l'histoire aussi bien que vous et sans doute mieux. Oui, les privatisations se sont déroulées de manière en partie illégale. Mais ce n'est pas cela qui est remis en cause aujourd'hui, alors que d'autres oligarques largement plus coupables que Khodorkovski continuent à bénéficier des largesses de l'Etat (Friedman par exemple, ou Potanine, qui a même été premier ministre sous Eltsine). Ce qui se passe aujourd'hui, c'est du racket pur et simple de la part de ceux qui sont arrivés au pouvoir trop tard, mais n'en ont pas moins envie de se remplir les poches. Rien de plus écoeurant que ces bureaucrate qui font psser leurs propres intérêts pour le service de l'Etat. Quant à Khodorkovski a remis en état son entreprise a fait d'un tas de rouille une compagnie prospère. Sans cela la Russie ne serait pas en ce moment en état de profiter de la hausse des prix du pétrole comme elle le fait. Sans parler des actions humanitaires qu'il subventionnait.
# publié par Blogger L'Observatrice : 6:32 PM  

Dans le cas où vous soyez ignorante, ce que vous laissez entendre en minimisant l'aspect criminel (et non tout simplement illégal) des privations, lisez Laure Mandeville, une grande experte de la Russie et ses articles parus dans le Figaro et publiés dans politiqueinternationale.com! lisez les articles de Paul Klebnikov, journaliste de la revue Forbes, et surtout son ouvrage paru en 2000 intitulé : Parrain du Kremlin - Boris Berezovski et le pillage de la Russie et qui parle également de Khodorkovski.

Selon ces auteurs Khodorkovski a à son actif au moins 20 meurtres pour ne parler que cela. Le présenter comme un homme d'affaires libéral et démocrate persécuté par l'autoritaire Vladimir Poutine est pathétique.

J'ai déjà dit il me semble et je répète que le fait qu'il y ait d'autres criminels de sa trempe encore en liberté ou que l'autre criminel Poutine soit entrain d'organiser le transfert des avoirs russes à ses potes ne change rien à l'affaire. Poutine le fait au moins en respectant certaines règles quoi que arbitraires et dictées d'une façon unilatérales mais dans le temps de Khodorkovski et de Berezovski cela s'est déroulé d'une façon extrêmement barbare moyennant l'assassinat de rivaux..

Je raisonne comme un russe ordinaire : je vais pas pleurer pour son sort..

Je vous répète la question : avez-vous la moindre idée de ce que ces oligarques comme Khodorkovski ont fait de la Russie ? et dans quelles conditions vivent les russes aujourd'hui à cause d'eux ? Si vous le savez comme vous le dites alors c'est très grave ce que vous faites..

Ce que est arrivé et arrive en Russie est extrêmement grave et ne peut être traité comme vous le faites sauf si on est mal informé ou si on insiste à se rendre complice de crimes contre l'humanité.
# publié par Anonymous Anonyme : 1:39 PM  

Premièrement, « pour le cas où vous soyez» est incorrect. Si vous êtes un « russe ordinaire » comme vous le prétendez, cela peut encore s’excuser, mais si vous êtes français, tâchez d’apprendre d’abord votre propre langue avant de taxer les autres d’ignorance.

J’ai publié de nombreux reportages de Laure Mandeville sur ce même site, je n’ai pas l’impression que sa vision du procès diffère de la mienne. Quant à Paul Khlebnikov, sa mort est profondément regrettable, mais je ne le tiens nullement pour un journaliste impartial, ni même, ô sacrilège, pour un fin connaisseur de la Russie. Et je vous apprendrai que cet avis est partagé par beaucoup de spécialistes de ce pays. Son livre Conversations avec un barbare dénote un racisme qui ferait pâlir d’envie Jean-Marie Le Pen. Par ailleurs c’est bien de Berezovski dont il est question dans Le parrain du Kremlin et non de Khodorkovski. Toujours votre art de l’amalgame. Si vous avez des faits, des preuves, ou du moins des citations précises, vous pouvez faire avancer le débat, mais gardez désormais pour vous vos élucubrations mensongères. Quoi que l’on puisse comprendre votre tactique, bien sûr - « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ».

Quant au procès d’Alexei Pichouguine, directeur des services de la sécurité de la compagnie – j’ai même lu en entier le réquisitoire du procureur, que l’on peut trouver en libre accès sur le site officiel du parquet général de Russie. Et bien même de ce réquisitoire il ressort de façon flagrante que l’accusation ne dispose d’aucune preuve matérielle, aucune absolument, et qu’elle est fondée UNIQUEMENT sur des dépositions du style « untel m’a dit que untel lui avait dit qu’il avait l’intention d’organiser l’assassinat d’untel ». Dans ce cas là, en France, il me semble bien qu’il est illégal de prononcer une condamnation. Il est alors anecdotique que deux des trois témoins, au moment des faits, se trouvaient déjà en prison pour des affaires de meurtre et de viols… D’ailleurs un premier jury d’assise avait été dissout en plein milieu du procès car les procureurs sentaient qu’ils ne parviendraient pas à convaincre les jurés.

Que savez-vous des « russes ordinaires », vous qui prétendez raisonner comme eux ?! J’ai discuté avec des gens venant de NefteIougansk, naguère cœur de l’empire Ioukos, avec des gens habitant Kirovsk – ville où est situé le combinat Apatit. Tous m’ont dit que Khodorkovski avait sauvé leur ville, que la situation s’était améliorée avec son arrivée, que les salaires avaient recommencé à être payés. Que les bandits avaient débarrassé le plancher (avant l’arrivée de Khodorkovski, une partie de la production de la compagnie était détournée au profit des chefs de guerres tchétchènes, et en particulier celui interviewé par Khlebnikov, Noukhaïev). Qu’il y avait de nouveau un avenir, des perspectives de travail, de développement. Qu’il y avait de nouveau des programmes pour les jeunes, que la retraite n’était pas un problème pour les employés de la compagnie.

J’ai vu de mes propres yeux ce qu’était la vie des russes en 1991, j’ai vu à Moscou les queues devant les magasins vides, je transportais alors des valises de 30 kg, tout ce que je pouvais porter pour mes amis russes de conserves, d’aliments pour bébé, de savon, de produits de première nécessité. J’ai habité là-bas pendant trois ans. J’ai vu les magasins se remplir en 1993. J’ai vu le train de vie des gens s’améliorer nettement en 1995 et de plus en plus après les privatisations. J’ai voyagé en province et dans l’extrême-nord. Je vois que la Russie est un pays riche qui rembourse ses dettes avant échéance. Je sais que les revenus pitoyables déclarés officiellement par les russes, n’ont rien à voir avec leurs revenus réels. Je vois que le discours misérabiliste des médias occidentaux est largement mensonger et qu’au contraire du pays, il n’a pas évolué en quinze ans. Je vois que le pouvoir actuel est tout entier absorbé par la redistribution – au profit exclusif de ses fidèles – de ressources qu’il n’a pas crées, mais qu’il doit au succès des réformes menées durant la période Eltsine. Je vois que les hauts (et moyens) fonctionnaires se font bâtir aux environs de Moscou de petits Versailles, que les amis de Poutine dépensent des milliards en club de foot, yachts, villas à l’étranger, (tandis que Khodorkovski ne s’est jamais permis ce genre de dépenses somptuaires – vous l’ignoriez ? Son unique maison de déparerait pas dans un lotissement français de classe moyenne.) Je vois que le bien-être de la population est le dernier des soucis du gouvernement actuel, et qu’il ne la fait pas bénéficier des mesures sociales de fond que la Russie a largement les moyens de se payer.

Je vois en outre que le pouvoir a encore tellement peur de Khodorkovski qu’il ne sait plus quoi faire pour le faire taire – voilà qu’ils viennent de le transférer dans une cellule de 12 personnes, privé de journaux, de télévision, de colis, de correspondance… et que l’une des voix officieuses du Kremlin, le journaliste Sergueï Markov, lui promet le sort de Maskhadov s’il ne capitule pas publiquement.

Petite précision.
Je ne dis pas que les privatisations ont été équitables, MAIS elles ont été efficaces. Et ce ne sont pas elles qui ont ruiné les Russes, mais la libération brutale des prix en 1992, qui les a placés en face de la réalité du marché et de la banqueroute de l’URSS. Oui, les futurs oligarques ont acheté leurs biens pour des sommes inférieures, voire TRES inférieures à leur valeur. Mais l’Etat était obligé de vendre, il n’avait plus les moyens d’entretenir, d’investir, de réparer, et de faire régner l’ordre dans ces entreprises. Et il avait besoin d’argent. L’état des infrastructures était lamentable – cela m’a été confirmé par des ingénieurs de chez Total, qui ont travaillé sur des champs pétrolifères russes durant toute cette période. Elles dataient des années 50. En Russie personne n’avait les moyens de payer plus pour ces entreprises. Aurait-il fallu les vendre à des investisseurs étrangers ? Si on les avait partagées entre salariés – qui aurait financé les investissements ? Il n’y avait alors que ces cinq ou six banques qui disposaient des fonds nécessaires. Et elles ont, pour la plupart, rempli leur contrat, qui était de remettre ces entreprises à flot, de relancer la production dans les secteurs des matières premières qui ont pu servir de locomotive à l’économie du pays tout entier.
L’ironie du sort est que Yukos a été la première compagnie de Russie a déclarer officiellement la totalité de son chiffre d’affaire, qu’elle était le deuxième plus gros contribuable du pays, après Gazprom, que toute sa comptabilité était accessible sur internet, qu’elle subissait près de 500 vérifications fiscales par an, que Khodorkovski avait reçu, en 2002 encore, de nombreuses récompenses pour sa politique sociale de la main même de Poutine, et que ce n’est qu’à la veille des législatives de 2003, lorsque Khodorkovski a annoncé son soutien aux partis d’opposition, que le Parquet Général s’est subitement intéressé à la compagnie.

Dernière remarque. Il y avait bien des faits répréhensibles durant la période Eltsine. Mais qui a le droit moral de se faire juge ? L’Occident, qui n’a pas manqué une occasion « d’entuber » la Russie ? La junte actuelle issue des rangs du KGB, qui aurait du être reconnu comme une organisation criminelle et subir une épuration semblable à celle de 1945 ? Quant au peuple, il se tait pour le moment, comme dans les tragédies de Pouchkine, mais les sondages montrent tout de même une belle évolution des courbes de popularité… en faveur de Khodorkovski. Alors, vous pouvez bien continuer à cracher votre fiel… :-)
# publié par Blogger L'Observatrice : 10:53 AM  

Donc les choses se sont améliorés avec lui et les gens sont contents de lui ? vous vous foutez de nous ?? Vos motivations sont plus que douteuses. Si vous aviez une once de crédibilité vous auriez publié les articles peu falettueux de lui mais vous ne le faites pas sciemment. Vous faites de la désinformation et de l'apologie des crimes. Et vous persistez.

En dehors de ce que vous sélectionnez minutieusement dans la littérature ultra libérale voilà pour les lecteurs tentés de s'emballer avec votre parti part ordurier un article qui éclaire ce personnage criminel.

http://www.voltairenet.org/article17182.html#article17182

Osez-vous le publier ici ? Un aperçu

" Il a eu la réputation d'être l'oligarque aux méthodes les plus sales de Russie. Ses appuis et ses gigantesques campagnes de propagande lui ont permis de se forger une image de golden-boy des plus respectables. Mais ni lui, ni ses pairs n'ont créé de richesses, ils ont uniquement fait sortir du pays tout ce qui pouvait l'être pour le plus grand plaisir de Wall Street et de la City. Aucun de ces oligarques n'a fait de découverte scientifique ou technique. Sans forcément violer la loi, ils se sont servi de toute les brèches pour parvenir à leurs fins. Mikhail Khodorkovski a voulu aller plus loin encore et prendre le contrôle politique du pays. "
# publié par Anonymous Anonyme : 4:02 PM  

Ce que j'ai entendu moi de la part d'ouvriers ou des membres de leur famille correspond mot par mot à ce qui est relaté dans l'article.

" Dès qu'il est devenu le nouveau propriétaire de la compagnie, Khodorkovski a mené d'une main de fer la réorganisation de la production. Aux ouvriers qui se plaignaient de leurs bas salaires et des mauvaises conditions de travail, il déclarait : " Si ça ne vous convient pas, je fais venir des Chinois et vous n'avez qu'a aller voir ailleurs ! ". Les travailleurs se sont tu à l'époque, ils n'avaient pas le choix, mais ils s'en sont souvenus. Les salaires étaient souvent versés en nature, la compagnie se plaignait de ne jamais avoir de liquidités, son seul moyen de perdurer était de baisser les salaires. Vladimir Tatarine [31] se souvient que sur de nombreux sites, les ouvriers avaient mangé tous les chiens."

Les ouvriers du pétrole, affamés, ont revendu depuis longtemps les actions généreusement distribuées au début des privatisations ; on sait maintenant qui les a récupérées. Le statut des travailleurs du secteur n'a pas changé depuis l'URSS, simplement ils ne sont plus protégés par l'État ou le syndicat. Pour Alexandre Trifonov, Khodorkovski avait transformé les lieux de production sibériens en un nouveau Goulag [33].

Vous êtes une ordure !!
# publié par Anonymous Anonyme : 4:34 PM  

Je pourrais moi aussi vous renvoyer le compliment, mais je vois bien que vous êtes plus bête que méchant, et surtout complètement intoxiqué par l'antiaméricannisme primaire dont le réseau Voltaire s'est fait la spécialité. Depuis Thierry Messan cette ressource est complètement discréditée.
Heureusement, tous les gens de gauche et les membres d'ATTAC, dont je suis une sympathisante active (ça vous étonne?) ne sont pas aussi bornés. Mais je connais trop bien la Russie pour me faire prendre à ce genre de discours. Votre article cité est un mélange de renseignements économiques et historiques réels et d'élucubrations délirantes, de demi-vérités et de gros mensonges, qui derrière une apparence de sérieux et de documentation déforme groissièrement la réalité. Comme les soi-disantes menaces d'assassinat de Poutine... Cela fait tout au plus penser à l'assassinat de Kirov - le genre de prétexte bien utile pour justifier la répression policière.
Kurtis, avant son accident d'hélicoptère, avait déclaré à plusieurs personnes qu'il se sentait menacé par le FSB. Et il y a eu beaucoup d'autres accidents d'hélicoptère, au moins trois, dans la région de Nefteyugansk depuis l'arrestation de Khodorkovski...
Quant à l'article que vous citez en dernier, il est dû à la plume de l'ex-directeur de la com de Yuganskneftegaz (à l'époque où le directeur était encore le communiste Mouravlenko) viré par Khodorkovsky pour incompétence et alcoolisme. Même chose pour Collong-Popova, débarquée pour incompétence, et qui a essayé ensuite (sans aucun succès car elle n'a pas même été citée par les enquéteurs russes) de faire du chantage à Khodorkovski.
Mais continuez de fouiller les poubelles, vous avez l'air d'avoir une prédilection pour ce genre d'endroit...
# publié par Blogger L'Observatrice : 1:07 PM  

PS : Voilà d'ailleurs un très bon article de Laure Mandeville, avec laquelle je suis tout à fait d'accord.

http://www.politiqueinternationale.com/PI_PSO/fram_revpde_ar_07101.htm
# publié par Blogger L'Observatrice : 2:32 PM  


Derniers développements

Pourquoi l'Observatoire?


L'arrestation du PDG de la compagnie pétrolière russe YUKOS Mikhail Khodorkovsky marque un tournant important dans l'histoire de la Russie contemporaine. Incarcéré le 25 octobre 2003, il a été condamné à l'issue d'un procès inquisitorial à huit ans de camp de travail.



M. Khodorkovsky durant son procès


Son directeur financier, Platon Lebedev, a reçu la même peine. La dureté de ce traitement, disproportionnée par rapport aux faits qui leur sont reprochés, laisse supposer des motifs politiques dans l'affaire YUKOS : Mikhail Khodorkovsky est en effet connu pour ses convictions libérales et pour le soutien financier qu'il a apporté aux partis d'opposition lors des dernières élections.
Parallèlement, la compagnie YUKOS dont il était également le principal actionnaire a été soumise à des redressements fiscaux successifs toujours plus exorbitants, qui ont servi de prétexte à confiscation de la plupart des actifs de la société.
Pour tenter de pallier un certain déficit d'information en langue française, je me propose de donner - dans la mesure de mon temps disponible - une couverture au jour le jour de ce qui est perçu en Russie comme "le procès du siècle".

L'Observatrice



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L'affaire Yukos sur Internet


Centre de Presse de Mikhail Khodorkovsky
Centre de Presse de Mikhail Khodorkovsky (en anglais et en russe)

Centre de presse de Platon Lebedev
Centre de presse de Platon Lebedev en anglais et en russe

SOVEST - Groupe de soutien à Mikhail Khodorkovsky
Groupe "SOVEST" ("Conscience" en russe) : Groupe de soutien à Mikhail Khodorkovsky (en français)

The Mikhail Khodorkovsky Society
The Mikhail Khodorkovsky Society (blog anglophone)

Yukos Shareholders Coalition
Coalition des actionnaires de Yukos pour poursuivre en justice le gouvernement russe (anglais)

Dossier du journal Novaya Gazeta sur l'affaire Yukos
Dossier du journal d'opposition Novaya Gazeta sur l'affaire Yukos (en russe)

Fond Mission libérale
Excellent site du Fond "Mission libérale" (en russe). Sur l'affaire Yukos et, beaucoup plus largement, sur le libéralisme en Russie

Bibliographie


Je vous propose une sélection de documents en français, anglais ou russe


Sur le procès et l'affaire Yukos

Patrick Klugman : En défense de Mikhail Khodorkovski

André Gluksmann : Mikhail Khodorkovski prisonnier de la verticale du pouvoir

Film BBC "Russian Godfathers 2: The Prisoner" (Youtube, en 6 parties)

Rapport d'experts étrangers sur le déroulement du procès (eng, .pdf, 81 KB)

Analyse des accusations par les avocats de la défense (eng, .pdf, 153 KB)

Sur Mikhail Khodorkovsky

"Le roi du pétrôle piégé par ses ambitions", Hélène Depic-Popovic, Libération, 27.10.2003

"La mutation d'un oligarque", Nathalie Nougayrède, Le Monde, 21.11.2003

"A falling Tsar", Chrystia Freeland, The Financial Times, 01.11. 03 (eng)

"Yukos, a Case Study" by Konstantin Korotov, Stanislav Shekshnia, Elizabeth Florent-Treacy and Manfred Kets de Vries, (eng, .pdf, 589 KB)

L'affaire Yukos dans :


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    En anglais

  • The Moscow News
  • Gazeta.ru - International Edition
  • The Moscow Times

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