9.12.04
Le gazier russe Gazprom négocie actuellement un prêt de 10 milliards d'euros auprès d'un consortium de banques européennes, afin de participer aux enchères pour acquérir une part des actifs du groupe pétrolier russe Ioukos, a indiqué jeudi une source informée à l'AFP.
Dans ce consortium, dirigé par la première banque allemande Deutsche Bank, se trouvent la néerlandaise ABN Amro, les françaises BNP Paribas et Calyon (banque d'investissement et de financement du Crédit Agricole), l'allemande Dresdner Kleinwort Wasserstein (filiale d'Allianz) ainsi que la banque américaine JP Morgan, a dit cette source, confirmant des informations de presse.
Selon le quotidien allemand Handelsblatt paru jeudi, Gazprom aurait prévu de rembourser une partie de l'emprunt en 2005 via une émission obligataire convertible.
Le conseil d'administration du premier producteur de gaz mondial a donné mercredi son feu vert à la participation aux enchères du 19 décembre pour acquérir une part de la principale filiale du pétrolier russe Ioukos, Iouganskneftegaz.
La mise de départ est de 8,65 milliards de dollars pour 76,8% des actions de Iouganskneftegaz, la filiale qui produit 62% du brut de Ioukos.
(AFP via Le Journal du Net, 9.12.2004)
Derniers développements
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L'arrestation du PDG de la compagnie pétrolière russe
YUKOS Mikhail Khodorkovsky marque un tournant important dans l'histoire
de la Russie contemporaine. Incarcéré le 25 octobre 2003,
il a été condamné à l'issue d'un
procès inquisitorial à huit ans de camp de travail.
M. Khodorkovsky durant son procès
Son directeur financier, Platon Lebedev, a reçu la même peine.
La dureté de ce traitement, disproportionnée par rapport aux faits qui leur sont
reprochés, laisse supposer des motifs politiques dans l'affaire
YUKOS : Mikhail Khodorkovsky est en effet connu pour ses convictions
libérales et pour le soutien financier qu'il a apporté
aux partis d'opposition lors des dernières élections. Parallèlement, la
compagnie YUKOS dont il était également le principal
actionnaire a été soumise à des redressements
fiscaux successifs toujours plus exorbitants, qui ont servi de
prétexte à confiscation de la plupart des actifs de
la société. Pour tenter de pallier un
certain déficit d'information en langue française, je me
propose de donner - dans la mesure de mon temps disponible - une
couverture au jour le jour de ce qui est perçu en Russie comme
"le procès du siècle".
L'Observatrice
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