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10.12.04
Le Parquet général de la Fédération de Russie qualifie les démarches des personnes impliquées dans l'affaire Yukos de "sales manipulations" et rejette les accusations de "poursuites massives" prétendument lancées contre les dirigeants, les managers et les employés de la société, lit-on dans le communiqué du Département de la communication du Parquet général publié vendredi sur son site officiel.
Cette information a été publiée suite à la déclaration de la compagnie pétrolière Yukos diffusée dans certains médias et relative "aux poursuites totales lancées contre les dirigeants, les managers et les simples employés de la compagnie pétrolière".
"Le Parquet général de la Fédération de Russie fonctionne dans le cadre de la loi. La soi-disant affaire Yukos n'est pas une affaire exceptionnelle. Aujourd'hui, le Parquet a tous les fondements de déclarer que les démarches des personnes impliquées dans cette affaire ne représentent rien d'autre que de sales manipulations", lit-on dans le document.
"La manière dont des milliards de roubles et de dollars ont été détournés rend perplexes même les juges d'instruction les plus avertis. Le montant des sommes détournées, des biens volés et des impôts non versés représentent des valeurs astronomiques", lit-on dans le communiqué du Parquet général.
Mais, souligne le Département de la communication du Parquet général, rares sont les dossiers qui bénéficient d'une attention aussi soutenue et d'un tel contrôle de la part du pouvoir judiciaire. Toute démarche, toute décision sur les affaires liées d'une manière ou d'une autre à la compagnie Yukos, dont des arrestations, des perquisitions et les autres actes d'instruction, ont fait l'objet de plaintes de la part de Yukos. La justice a reconnu les actes du Parquet entièrement conformes à la loi.
Les principaux inculpés sont déjà sur la sellette. On apprend maintenant que des responsables et des managers de la société ont également été impliqués dans des activités criminelles. A noter aussi qu'il n'y a pas, parmi eux, de "simples employés" de Yukos", souligne le communiqué.
Comme le rappelle encore une fois le document, "la loi a été bafouée longuement, grossièrement et cyniquement". Mais "le temps est venu de récolter les "fruits" des activités criminelles", lit-on encore dans le communiqué du Département de la communication du Parquet général.
( Novosti, 10.12.2004)
Derniers développements
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L'arrestation du PDG de la compagnie pétrolière russe
YUKOS Mikhail Khodorkovsky marque un tournant important dans l'histoire
de la Russie contemporaine. Incarcéré le 25 octobre 2003,
il a été condamné à l'issue d'un
procès inquisitorial à huit ans de camp de travail.
M. Khodorkovsky durant son procès
Son directeur financier, Platon Lebedev, a reçu la même peine.
La dureté de ce traitement, disproportionnée par rapport aux faits qui leur sont
reprochés, laisse supposer des motifs politiques dans l'affaire
YUKOS : Mikhail Khodorkovsky est en effet connu pour ses convictions
libérales et pour le soutien financier qu'il a apporté
aux partis d'opposition lors des dernières élections.
Parallèlement, la
compagnie YUKOS dont il était également le principal
actionnaire a été soumise à des redressements
fiscaux successifs toujours plus exorbitants, qui ont servi de
prétexte à confiscation de la plupart des actifs de
la société.
Pour tenter de pallier un
certain déficit d'information en langue française, je me
propose de donner - dans la mesure de mon temps disponible - une
couverture au jour le jour de ce qui est perçu en Russie comme
"le procès du siècle".
L'Observatrice
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