19.11.04
MOSCOU (Reuters) - Le ministère russe des impôts réclame pour 169,9 milliards de roubles (5,95 milliards de dollars) d'arriérés d'impôts supplémentaires à Ioukos au titre de 2003, a déclaré à Reuters Alexandre Chadrine, porte-parole de Ioukos.
La nouvelle réclamation du fisc s'ajoute aux 18,5 milliards de dollars d'arriérés d'impôts demandés pour 2000-2002, dont Ioukos a remboursé environ quatre milliards.
"L'action capitule", estime Kirill Sourikov, trader chez Alfa Bank. "Les actions Ioukos se dirigent tout droit vers le niveau zéro - il ne faudra plus que quelques jours pour que les gros décrochages arrivent".
Le gouvernement russe a annoncé vendredi matin que l'adjudication d'Iouganskneftegas débuterait le 19 décembre avec une mise à prix à 246,8 milliards de roubles (8,65 milliards de dollars). Moscou cherche ainsi à récupérer les arriérés d'impôts que Ioukos doit au fisc russe et qui se montent en tout à 18,5 milliards de dollars.
Iougansk produit plus d'un million de barils de pétrole par jour, soit 60% de la production de Ioukos.
Le Fonds fédéral du patrimoine russe a également fait savoir vendredi qu'il vendrait l'essentiel des droits de vote de la filiale, correspondant à 76,79% du capital, pour 246,8 milliards de roubles.
(Lu sur Reuters.fr, le 19.11.2004)
Derniers développements
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L'arrestation du PDG de la compagnie pétrolière russe
YUKOS Mikhail Khodorkovsky marque un tournant important dans l'histoire
de la Russie contemporaine. Incarcéré le 25 octobre 2003,
il a été condamné à l'issue d'un
procès inquisitorial à huit ans de camp de travail.
M. Khodorkovsky durant son procès
Son directeur financier, Platon Lebedev, a reçu la même peine.
La dureté de ce traitement, disproportionnée par rapport aux faits qui leur sont
reprochés, laisse supposer des motifs politiques dans l'affaire
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libérales et pour le soutien financier qu'il a apporté
aux partis d'opposition lors des dernières élections. Parallèlement, la
compagnie YUKOS dont il était également le principal
actionnaire a été soumise à des redressements
fiscaux successifs toujours plus exorbitants, qui ont servi de
prétexte à confiscation de la plupart des actifs de
la société. Pour tenter de pallier un
certain déficit d'information en langue française, je me
propose de donner - dans la mesure de mon temps disponible - une
couverture au jour le jour de ce qui est perçu en Russie comme
"le procès du siècle".
L'Observatrice
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