27.10.04
LONDRES - Ioukos prévoit de produire cette année 86 millions de tonnes de pétrole brut (1,72 million de barils par jour), un objectif qui reste inchangé malgré les difficultés financières du groupe russe, a annoncé son directeur financier Bruce Misamore.
"Nous avons suffisamment de puits pour maintenir la production pendant un moment. Nous avons enregistré une forte croissance plus tôt dans l'année. Nous pouvons poursuivre avec la même production, même avec le déclin naturel. Là où l'impact se fera sentir, c'est sur la production future", a déclaré Misamore à Reuters.
Il a ajouté que Ioukos devait entre 500 millions et un milliard de dollars à ses sous-traitants et fournisseurs.
Il a également prévenu que le groupe était prêt à engager une action en justice en cas d'appel d'offres "truqué" pour sa principale unité de production Iouganskneftegaz.
(Lu dans Libération, 26.10.2004)
Derniers développements
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L'arrestation du PDG de la compagnie pétrolière russe
YUKOS Mikhail Khodorkovsky marque un tournant important dans l'histoire
de la Russie contemporaine. Incarcéré le 25 octobre 2003,
il a été condamné à l'issue d'un
procès inquisitorial à huit ans de camp de travail.
M. Khodorkovsky durant son procès
Son directeur financier, Platon Lebedev, a reçu la même peine.
La dureté de ce traitement, disproportionnée par rapport aux faits qui leur sont
reprochés, laisse supposer des motifs politiques dans l'affaire
YUKOS : Mikhail Khodorkovsky est en effet connu pour ses convictions
libérales et pour le soutien financier qu'il a apporté
aux partis d'opposition lors des dernières élections. Parallèlement, la
compagnie YUKOS dont il était également le principal
actionnaire a été soumise à des redressements
fiscaux successifs toujours plus exorbitants, qui ont servi de
prétexte à confiscation de la plupart des actifs de
la société. Pour tenter de pallier un
certain déficit d'information en langue française, je me
propose de donner - dans la mesure de mon temps disponible - une
couverture au jour le jour de ce qui est perçu en Russie comme
"le procès du siècle".
L'Observatrice
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