Pour la première fois depuis octobre, le président Poutine a fait un commentaire sur l'affaire Ioukos.
Au cours de la conférence de presse consacrée à l'entrée de la Russie à l'OMC, un journaliste du Financial Times a demandé au président "quel signal il essayait d'envoyer à la société russe par le biais de l'affaire de la Compagnie Pétrolière Ioukos."
"Tout d'abord c'est le Parquet Général qui envoie des signaux, et non pas nous. Le signal principal, c'est qu'il ne faut pas voler, qu'il faut se soumettre à la loi indépendamment de la somme que l'on a sur son compte personnel ou sur celui de son entreprise"
Après quoi le président a ajouté "J'estime inadmissible et incorrect de donner quelque commentaire préventif que ce soit à cette affaire, car ce serait exercer une pression sur l'appareil judiciaire".
Comme c'est touchant ! En terme d'analyse stylistique, on n'est pas loin de la prétérition... Qu'elle est lassante, cette rhétorique du faux-semblant. C'est vraiment la feuille de vigne qui cache... le téléphone. Celui qui reliait les procureurs et les juges à de mystérieux interlocuteurs lors des diverses séances du Tribunal Basmannyj...